D’après mon expérience en tant que mentor, l’un des conseils les plus efficaces qu’on m’ait donnés est d’adopter une approche de « diriger depuis l’arrière » dans la relation de mentorat avec mon mentoré. Dans ce modèle, je m’efforce activement d’éviter de me placer dans une position où je « tire » mon mentoré à partir d’une position d’autorité, comme si j’étais une figure qu’il devait suivre pour prendre des décisions alignées sur mes préférences. À la place, en laissant des décisions de différentes ampleurs à la discrétion de mon mentoré, avec des contraintes appropriées pour garantir la sécurité, nous cultivons une relation dans laquelle mon mentoré est encouragé à prendre des décisions autonomes avec confiance. En tant que mentor, je montre mon soutien, même si je pense que son choix est sous-optimal ou que ce n’est pas celui que j’aurais fait dans les mêmes circonstances.
Que ce soit dans le choix d’une activité pour une séance ou les sujets de discussion, j’ai constaté de mes propres yeux la grande valeur d’un mentoré qui se sent libre d’exprimer ses préférences et d’agir sans craindre que ses idées soient rejetées – même si, parfois, tout en moi veut le faire. Bien que le mentoré ne comprenne pas explicitement cette approche du mentorat, l’exemple donné par le mentor peut l’aider à en apprécier la valeur. Cela fait partie du partage du pouvoir, une action clé dans les relations de développement. En partageant ce pouvoir, nos mentorés se sentent respectés et encouragés à essayer de nouvelles choses avec assurance.