En 2017, les Grands Frères Grandes Sœurs du Canada ont mis sur pied un Conseil consultatif national sur le mentorat des jeunes afin de veiller à ce que les jeunes façonnent l’avenir du mentorat au Canada.
Ces jeunes leaders ont une expérience personnelle en tant que mentorés et mentors auprès des Grands Frères Grandes Sœurs. Ils apportent un enthousiasme et une perspective rafraîchissante à notre travail et ils espèrent inspirer un plus grand nombre de leurs pairs à s’impliquer localement.
Pour la Semaine de la santé mentale, les membres du Conseil des jeunes national Nicole Mensah, Keyla Ange Keza et Karine Pomila Gauthier partagent leurs observations et leurs conseils à propos de ce sujet important.
Ces dernières années, la question de la santé mentale a grandement gagné en importance. Cela n’est pas surprenant étant donné qu’un Canadien sur cinq doit composer avec des problèmes de santé mentale ou en sera un jour affecté (Association canadienne pour la santé mentale).
De plus, cette statistique se limite aux cas signalés; de nombreux cas ne sont pas signalés, souvent par crainte de stigmatisation. Dans la société, bon nombre de gens continuent de croire à tort que les personnes atteintes d’une maladie mentale sont faibles ou instables. Ce n’est pas le cas. Les troubles mentaux touchent l’ensemble de la population indépendamment de l’identité sexuelle, du milieu culturel, de l’orientation sexuelle, des capacités ou de l’âge. La discrimination, l’iniquité et les identités multiples marginalisent encore plus une personne dans la mesure où elle est affectée par la maladie mentale et les soutiens qui lui sont offerts.
« Tenter d’équilibrer ses études, ses activités parascolaires et sa vie sociale durant les études à l’école secondaire peut être très stressant. Pour ma part, utiliser un calendrier afin de mieux planifier et m’exercer à me détendre est ce qu’il y a de plus efficace. »
-Nicole Mensah
Les adolescents et les jeunes adultes sont touchés par les problèmes de santé mentale. Selon le Gouvernement du Canada, 70 % des maladies mentales se développent durant l’enfance. Ces maladies peuvent devenir problématiques une fois à l’âge adulte s’ils n’ont pas été soignés dès le départ. En fait, à leur entrée aux études postsecondaires, certains jeunes souffrent de dépression et d’anxiété intériorisée et de dysmorphies corporelles.
Selon un sondage national comptant plus de 1 000 jeunes répondants, mené par les Grands Frères Grandes Sœurs et d’autres organisations au service des jeunes, la santé mentale demeure pour les jeunes l’une des trois priorités pour lesquelles les gouvernements doivent trouver des solutions.
Que pouvons-nous faire à cet égard?
Avoir une mauvaise santé mentale est souvent banalisée sur les médias sociaux à travers des mèmes. Malgré leur côté loufoque, les mèmes ne sont pas une façon saine de traiter les problèmes de santé mentale. Au lieu de cela, nous pouvons utiliser des mèmes afin de sensibiliser et d’encourager les gens à demander de l’aide.
Il est également important de garder à l’esprit que les services de santé mentale sont souvent inaccessibles et sous-financés. Sans accès à des services de santé mentale, les gens peuvent se sentir seuls, isolés et désespérés. Ces sentiments peuvent être renforcés par les médias sociaux qui montrent souvent les gens sous leurs meilleurs jours. Bien que les gens soient généralement au courant du caractère trompeur des médias sociaux, la pression de réussir peut être difficile à supporter.
« Par la douleur et l’inconfort, notre corps essaie de communiquer avec nous quand quelque chose ne va pas. Je crois qu’il en est de même pour ce qui est de la santé mentale. C’est le moyen que notre esprit utilise pour nous dire de porter plus d’attention. Pour moi, la santé mentale est une fenêtre sur ce dont mon esprit et mon âme ont besoin. Lors de moments difficiles, je trouve qu’il est important de se déconnecter et se retrouver soi-même afin de mieux s’écouter. »
-Keyla Ange Keza
À l’occasion de la Semaine de la santé mentale, nous encourageons tout le monde à en parler avec un ami, un conseiller ou un mentor. Nous invitons également les organisations à allouer plus de fonds aux services de santé mentale, par le biais du mentorat ou autrement. Nous avons tous un rôle à jouer pour défendre la cause qui nous tient à cœur. En fait, le Conseil des jeunes des Grands Frères Grandes Sœurs a abordé le problème de la santé mentale chez les jeunes lors de l’événement annuel Jeunes sur la Colline tenu en octobre 2018. Nous avons posé des questions et partagé nos opinions avec des députés, des sénateurs et des dirigeants du gouvernement.
Avoir un esprit sain est tout aussi important que d’avoir un corps sain. Plus nous sensibilisons, plus il sera facile de parler de nos difficultés.
« D’après mon expérience, les remèdes superficiels ne guérissent ni le corps ni l’esprit, mais avoir une relation de mentorat significative contribue au maintien d’une bonne santé mentale. »
-Karine Pomilia Gauthier:
Conseils pour veiller à votre santé mentale et à votre bien-être :
- Physique : mangez des repas sains, buvez beaucoup d’eau, faites des activités physiques au quotidien (p. ex. : marcher, s’étirer, monter les escaliers)
- Cognitif : prenez une pause des technologies et adonnez-vous à des activités qui stimulent l’esprit (p. ex. : faire des casse-têtes, dessiner)
- Émotionnel : essayez d’avoir quelques « minutes de pleine attention » chaque jour, en méditant ou en vous calmant l’esprit afin de devenir plus conscient de la façon dont vous réagissez au monde autour de vous
- Social : passez du temps avec les gens qui vous sont chers à faire des choses que vous aimez, parlez à quelqu’un en qui vous avez confiance, devenez mentor afin de tisser des relations de confiance qui soutiennent
Impliquez-vous!
Saviez-vous que le mentorat améliore la santé mentale? Quand vous avez un modèle et un ami avec qui parler et partager les expériences que l’on vit en grandissant, cela se traduit par une expérience qui change une vie.
98%
des jeunes ayant des mentors grandissent en pensant faire de bons choix de vie
96%
se disent heureux
87%
ont de forts réseaux sociaux
Vous pouvez faire une différence positive dans la vie d’un jeune en devenant bénévole ou en faisant un don aujourd’hui même.