Tout au long de cette pandémie mondiale, les programmes des Grands Frères Grandes Sœurs (GFGS) ont continué de rejoindre et de soutenir les jeunes et leurs familles partout au Canada. Même si les règles sanitaires à l’échelle du pays incitaient les Canadiennes et Canadiens à pratiquer la distanciation physique et à rester à la maison, les emplacements des GFGS à travers le pays ont mis en place de nouveaux supports numériques pour maintenir le contact entre les enfants et leur mentore ou mentor. En raison de la rapidité de notre adaptation et de notre réponse à la pandémie, les personnes mentorées des GFGS étaient plus protégées contre les impacts négatifs de cette pandémie que leurs pairs.
À l’été 2020, GFGS du Canada s’est associé à des chercheuses de l’Université York (Dres Craig et Pepler) et de l’Université de Victoria (Dre Ames) pour travailler sur un projet de recherche collaboratif intitulé « Établir des relations plus grandes ». L’objectif consistait à aider les GFGS à comprendre comment les personnes mentorées fonctionnaient en matière de santé mentale et de relations pendant la COVID-19 par rapport aux jeunes qui ne sont pas membres des GFGS.
Les conclusions étaient évidentes :
- Les jeunes personnes qui avaient des contacts réguliers avec leur mentore ou mentor ont déclaré se sentir plus soutenues et moins isolées, moins inquietes ou moins anxieuses que les jeunes qui ne sont pas membres des GFGS.
- Les jeunes qui ne sont pas membres des GFGS étaient plus susceptibles de déclarer des symptômes importants de dépression et d’anxiété.
- Les personnes mentorées des GFGS ont rapporté plus d’inégalités par rapport aux jeunes qui ne sont pas membres des GFGS, comme un revenu moindre au sein du ménage et de la racialisation. Cependant, malgré ces désavantages, les personnes mentorées des GFGS ont déclaré avoir une meilleure santé mentale.
Ces résultats suggèrent que le fait d’être une personne mentorée des GFGS peut fournir des facteurs de protection contre certains problèmes de santé mentale. Il s’agit d’une constatation importante qui souligne le pouvoir préventif et protecteur du mentorat. Notre recherche s’harmonise avec les autres études de recherche nationales ayant prouvé que les programmes de mentorat peuvent améliorer la santé mentale, augmenter les liens culturels et soutenir la participation scolaire.
Alors que le Canada se reconstruit à la suite de cette pandémie, la recherche nous incite à travailler collectivement pour rendre le mentorat accessible à toutes les jeunes personnes confrontées à l’adversité et leur fournir le soutien dont elles ont besoin pour une meilleure santé mentale et plus de bien-être.