Lorsque l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré l’état de pandémie pour la COVID-19, nos communautés, notre pays et notre monde ont été bouleversés, et ils continueront de se transformer dans les mois à venir. Les mesures de la santé publique, essentielles à la santé et la sécurité des citoyennes et citoyens du Canada, ont provoqué la fermeture obligatoire de plusieurs établissements dans lesquels des personnes se rencontrent et développent des relations marquantes. Ces endroits comprennent les milieux et les institutions offrant des programmes importants pour les jeunes dans le besoin.
Maintenant plus que jamais, les enfants et les familles doivent faire face à une augmentation du niveau d’anxiété, de stress, de peur et d’inquiétude. Il s’agit du stress toxique, et il croît à des proportions importantes dans les foyers canadiens. Les troubles mentaux ne disparaissent pas lorsque l’état d’une pandémie est déclaré. Et nous ne disparaîtrons pas non plus.
Les enfants et les familles que nous servons vivront les terribles répercussions de la pandémie de la COVID-19. La solitude et l’isolement social nous affectent toutes et tous, mais les familles et les enfants sont les groupes qui en souffrent le plus. En fait, plusieurs enfants et jeunes font présentement face à plus de difficultés dans leur maison :
- 44 % des ménages canadiens ont connu des pertes d’emploi ou des baisses d’heures de travail, et 1,3 million de Canadiennes et Canadiens ont soumis une demande d’assurance-emploi au cours des deux dernières semaines.
- Les refuges pour la prévention de la violence conjugale ont reçu un nombre extrêmement important de rapports de violence familiale.
- Les lignes d’aide pour jeunes personnes ont connu une hausse d’appels de 350 % de la part d’enfants qui ressentent de l’anxiété et de l’inquiétude au sujet de leur bien-être psychologique.
Les recherches en neuroscience démontrent que les relations stables et bienveillantes jouent un rôle majeur dans la protection des jeunes personnes confrontées aux effets du stress toxique. Les personnes qui font du mentorat chez les Grands Frères Grandes Sœurs sont présentes au moment où les jeunes ont le plus besoin d’elles.
Ce moment, il est maintenant.
Les Grands Frères Grandes Sœurs s’engagent à assurer le maintien et le soutien des relations de mentorat essentielles pour lutter contre l’isolement social de nos jeunes les plus vulnérables. Nous continuons de trouver des moyens de faciliter et d’encourager les jumelages au sein de l’organisation. Ainsi, les jeunes que nous servons peuvent toujours recevoir l’appui émotionnel et psychologique de la personne qui les mentore.
Les relations de mentorat qui changent des vies sont un des seuls services essentiels que nous pouvons continuer d’offrir aux jeunes pendant la pandémie de la COVID-19.